Claude, merci à lui, vient de me transmettre le trajet très particulier du ballon sonde envoyé de Nimes hier 5 juillet à la mi journée.
Contrairement aux habitude, la montée en jaune est beaucoup plus courte que la chute en rouge après l'éclatement du ballon, ce qui montre un très long vol plané. Claude émet l'hypothèse que l'éclatement du ballon aurait été incomplet avec un dégonflement progressif pour permettre cette situation particulière.
Le flux de sud très rapide en provenance de la Méditerranée repousse le radio sonde très loin vers le nord jusqu'au dessus de Grenoble. Ceci confirme le caractère partiellement "cévenol" des pluies et de l'air qui remontent hier de la "grande bleue" . la trajectoire tendue et rectiligne traverse en diagonale les reliefs. Elle montre que ce courant méditerranéen touche toutes les tranches d'altitudes rencontrées par le ballon.
Claude me signale aussi une autre particularité. A la fin de sa descente près de la cité alpine, les restes du ballon, boite d'instrument émettant les signaux, stagnent au dessus de la ville en retombant à une vitesse très faible 1 m/s.
L'explication possible serait que le ballon sortirait du flux de sud quand il passe en dessous de l'altitude des montagnes qui ceinturent la ville alpine, de plus, il serait freiné dans la fin de sa descente par la brise de vallée qui dans la journée pousse l'air chaud accumulé dans les dépressions internes des Alpes, cluse de Voreppe ou sillon alpin, vers les sommets.
Gérard Staron