Radiosondes , toujours plus loin vers l’est
Claude a encore suivi les trajets remarquables des radiosondes de Bordeaux et de l’observatoire de Haute Provence, situé au nord de Manosque au dessus de la vallée de la Durance, lancés ce jour à 12 heures UTC.
Sur les documents joints, les trajectoires correspondent aux relevés de signaux qui m’ont été envoyés de la fin du trajet. En raison des masques du relief, la descente après l’éclatement du ballon n’a pu être captée en dessous de 1666 m pour celui de Bordeaux assez près lors de sa chute et de 13000 m pour celui de l’observatoire de Haute Provence. Ne pas oublier que ce dernier a franchi les Alpes, ce qui constitue un bel obstacle quand les signaux sont captés de la vallée du Rhône ! les restes des ballons, parachutes et instruments, ont donc continué encore un peu leur route après la fin du trait qui les conduit dans la Plaine du Forez et à proximité de Gènes.
Les trajectoires parallèles et rectilignes sont représentées sur les documents qu’il m’a transmis. Cette rectitude montre que les vents à tous les niveaux de l’atmosphère étaient de direction identique, ouest sud-ouest, dans la moitié méridionale de la France. Ces ballons sont pourtant montés très haut, 34 kilomètres pour celui de Bordeaux. Aucune montagne n'a pu stopper leur course, même pas les Alpes
Avec les conditions météorologiques exceptionnelles, Claude me signale que les ballons sont devenus internationaux. . « Celui de Trappes termine sa course en Allemagne, celui de Santander en France, ceux de Nîmes et de l’observatoire de Haute Provence en Italie. Celui de Bordeaux avait chu en Haute Loire hier, dans le Rhône près de saint Foy l’Argentière cette nuit et aujourd’hui dans la Loire , le nord de la plaine du Forez près de Balbigny après avoir éclaté avant de franchir le Sancy. Bordeaux aime bien la région, aimons nous le Bordeaux !
Une fois de plus , les vents ont été très violent à toutes altitudes . A 34 kilomètres, celui de Bordeaux filait au dessus du massif du Sancy à 63,5 m/s, soit 228,6 km/h. Dans sa chute à 13000 m celui de l’observatoire de Haute Provence continuait encore à 100 km/h près de Gènes
Dans la situation de tempêtes et d’affrontements virulents des masses d’air des jours que nous connaissons, les effets se font sentir jusqu’à des niveaux très élevés de la stratosphère. En d’autres circonstances plus calmes, nos observations étaient contraires.
Les vents de la stratosphère sont encore souvent un mystère !
Gérard Staron
Merci à Claude