Les flux de sud liés aux épisodes cévenols poussent les radiosondes envoyées par Nimes très loin vers le nord.
Merci et félicitations à Claude qui m'a transmis les documents, fruits de son captage des signaux émis dans le ciel et de sa chasse fructueuse!
Dans les deux cas, les radiosondes ont effectué un joli parcours presque rectiligne:
Celui du 25 octobre est remonté jusqu'au pied des Préalpes de la Chartreuse près de Saint laurent du Pont. Son trajet en bleu correspond à la montée et celui en rouge à la descente après éclatement du ballon.
Celui d'hier est arrivé à Ville sur Anjou à proximité de Roussillon ( près du cercle marron sur la carte)
Une fois de plus l'analyse des vents en altitude est intéressante. Le déplacement du ballon et les mesures des vitesses (barbules sur le graphique) et de la direction du vent (flèches) à différents niveaux de l'atmosphère permet une excellente observation pour un ballon qui est monté à environ 26 km.
Le violent flux de sud-ouest des basses couches atteint 30 à 45 noeuds. Le maximum de l'ordre de 80 km/h se situe vers 11 km, soit quasiment au niveau de la tropopause. Il correspond au jet stream d'habitude d'ouest mais qui connait une forte déviation ce jour là.
A partir de 13 km d'altitude la vitesse diminue, mais la direction reste identique jusqu'à 20 km environ
Au dessus avec des vents assez faibles, moins de 15 noeuds, le direction change, elle passe à l'ouest ou nord-ouest. ces mesures sont confirmées par le crochet que l'on constate dans la trajectoire rectiligne du ballon à proximité du moment où il éclate, soit au sommet de son ascension et au début de sa descente.
Quand il retrouve des altitudes plus basses, il reprend sa direction de sud-ouest jusqu'au moment où il touche le sol au pied de la Chartreuse.
Ceci confirme une fois de plus la diminution de la vitesse des vents dans la stratosphère mais aussi le changement de direction au dessus de 20 kilomètres d'altitude. seule nouveauté le ballon a été dévie à ce niveau par un flux d'ouest nord-ouest alors que dans la plupart des cas communiqués par Claude ces dernières années, il s'agissait à ce niveau de vents d'est faibles.
les flux dans la stratosphère gardent encore tout leur mystère
Gérard Staron