Prévision spéciale Paris Roubaix :
Il existe deux types de courses dans la traversée de « l’enfer du nord », celles qui pataugent dans la boue et celles aveuglées par la poussière.
Pour apprécier l’état du sol des secteurs pavés, il faut prendre en compte deux aspects, les précipitations des jours précédents et celles susceptibles de se produire au moment de l’épreuve.
Une grosse pluie le 4 avril de 23 mm sur Lille ne s’est pas étendue au Cambrésis et au Vermandois traversés au début.
Une cellule pluvieuse en provenance de Grande Bretagne arrive sur le nord de la France à partir de la mi-journée de dimanche.
Le début de l’épreuve devrait être sec autant pour l’état du ciel que celui du sol des premiers secteurs pavés.
Après le passage du Valenciennois, plus on se rapproche de l’arrivée dans l’après-midi, le ciel s’assombrit, plus le pavé risque d’être mouillé autant par la pluie qui tombe que par les restes de flaques et de boue héritées de la pluie de mercredi.
Le rôle du vent est toujours difficile à apprécier en raison des multiples changements de directions de l’épreuve.
Au départ le vent est faible, mais à l’approche de la perturbation venant de Grande Bretagne, il forcit (rafales de l’ordre de 30 km/h) avec une direction de sud-ouest.
Cette dernière est globalement favorable jusqu’à l’entrée dans le Valenciennois (changement de direction de Ruesnes entre secteurs 22 et 21)
Le vent sera globalement de côté ensuite jusqu’au secteur 9 (Mérignies)
Il redevient favorable jusqu’au secteur 5 pour être globalement de côté jusqu’à l’arrivée.
Le vent a rarement un rôle important dans Paris Roubaix en raison du parcours tournoyant, sa vitesse limitée devrait confirmer cet adage en 2012.
Les températures seront très fraîches. Sur une partie du parcours, il a gelé dans la nuit qui précède, et le maximum ne devrait pas atteindre 10°.
Voilà de quoi maintenir la légende de l’épreuve !
Gérard Staron