Claude, à qui rien n'échappe dans le ciel, m'a transmis la migration d'une cigogne baguée par le Muséum de Fribourg qui est allée hiverner dans les basses plaines du Guadalquivir en Andalousie.
L'intéret de ce document pour le climatologue réside dans la différence entre le trajet assez régulier de l'aller (en rouge sur la carte) pendant la fin août et le mois de septembre qui ne connait qu'un seul ralentissement lors du franchissement des Pyrénées, et celui bien plus difficile du retour ( en vert sur la carte) depuis la fin du mois de janvier
Ce dernier connait deux moments de ralentissement
---le premier au moment du franchissement de la Sierra Morena, fin janvier et début février. Outre le changement climatique entre la plaine du Guadalquivir et les plateaux de la Meseta, ceci correspond à la petite vague de froid que nous avons subi et qui a été ressenti avec des vents de nord persistants visibles à la station de Madrid
---le deuxième correspond à la vague de froid qui a affecté l'Europe jusqu'à la mi février. Cette dernière a été fortement ressenti jusqu'aux Pyrénées. l'Oiseau se trouve alors dans le bassin de l'Ebre et sa trajectoire a été dévié par le vent violent le Cierzo qui descend des reliefs en direction de la Méditerranée. Max continue donc son trajet le long de la "Grande Bleue" en contournant la masse froide qui avait atteint le Massif central et le Bassin Aquitain. Il n'entame sa remontée vers le nord par la vallée du Rhône, le 15, lorsque le mistral et la tramontane cessent.
Une migration retour fortement influencée par les vagues de froid successives et les vents de nord ! Max a toujours recherché le soleil et les meilleures Conditions climatiques!
Gérard Staron