En illustration à ma dernière chronique sur la période de beau temps anticyclonique calme du 4 au 12 février, voici la courbe comparée des températures minimales de Saint Etienne dans le bassin à 500 m dans la partie basse de la zone urbaine dans une exposition plutôt septentrionale et de Montregard à 1000 mètres sur la retombée vellave des monts du Vivarais, et un adret.
On distingue 3 périodes sur ce document.
Au début du mois, lors de la vague de froid qui atteint son paroxysme le 2, la station de la campagne en montagne présente des températures plus basses que celles de la ville dans son bassin. Ceci correspond à la situation normale de diminution de la température en fonction de l’altitude.
Puis à partir du dimanche 6 février, l’inversion se met en place et Montregard à 1000 mètres va systématiquement connaître des températures plus élevées que Saint Etienne , 500 mètres plus bas. L’ilot de chaleur urbain n’arrive pas à empêcher l’air froid de s’installer pendant la nuit dans le bassin stéphanois, alors que celui plus chaud reste au dessus dans les zones d’altitude. Les gelées sont quotidiennes en dessous alors que ce n’est pas le cas au dessus.
Dimanche 13 février, la situation météorologique change, l’anticyclone se retire, le temps perturbé océanique approche et l’écart entre les deux postes revient à une situation plus classique.
Signaler le décalage de deux jours entre l’arrivée de la situation météorologique le 4 février et le début de la période d’inversion le 6.
Pendant toute cette période anticyclonique de beau temps ensoleillé, il a fait plus chaud le matin dans la campagne en altitude qu’en ville dans un bassin, 500 mètres plus bas. C’était vraiment le « calme de la campagne ».
Gérard Staron