L’enneigement sur le versant nord du Pilat
Hiver 2011- 2012
Gérard Staron
Article sur " le Météo fil" N°76 avril 2012
La neige a été un phénomène en pointillé jusqu’au 28 janvier. Dans la ville des chutes en fin de nuit, tiennent la matinée mais le manteau, limité à une pellicule peu épaisse disparait très vite jusqu’à des altitudes élevées.
La grande période nivale commence le 28 janvier. Le lendemain, la neige couvre la ville et ceci jusqu’au 16 février. L’épaisseur maximale intervient la veille 15 février avec 10 centimètres. Les couches liées au redoux interviennent avant le début de la fusion à un moment, la mi-février, qui correspond le plus souvent au maximum de probabilité de l’enneigement[1]. Le manteau disparait ensuite par tranche d’altitude et le 27 février il a disparu de ma vision.
En mars, La neige n’est plus capable d’atteindre la ville, même si elle est très près le 6. Les chutes ultérieures ne peuvent blanchir quelques jours que les pentes du Pilat, le plus souvent au dessus de 800 mètres et persistent peu. L’épisode le plus long dure du 18 au 22 mars.
nombre de jours d'enneigement | ||||||
versant nord du Pilat | ||||||
altitudes | décembre | janvier | février | mars | total | moyenne (03-10) |
1000 m | 8 | 8 | 27 | 9 | 52 | 78,2 |
900 m | 7 | 4 | 25 | 7 | 43 | 64,2 |
800 m | 5 | 3 | 25 | 2 | 35 | 54,2 |
700 m | 5 | 3 | 23 | 1 | 32 | 46,4 |
600 m | 5 | 3 | 18 | 1 | 27 | 37,2 |
500 m | 5 | 3 | 16 | 0 | 24 | 29,2 |
En dépit de la longue période enneigée de la fin janvier à la mi-février, Le bilan global de l’enneigement est déficitaire depuis le début de ce type d’observation en 2003. Les épaisseurs sont restées ridicules. Dans la ville 10 cm sont très loin des couches historiques, 54 cm du 2 janvier 1971, 42 cm du 12 décembre 1990, 41 cm du 26 novembre 1982, comme de celles plus récentes, 38 cm du 10 janvier 2010. Le nombre de jours de chute atteint péniblement 16 dans la ville à 500 m alors que sa moyenne dépasse habituellement 20. La durée globale est un compromis entre la douceur globale du début et de la fin de la saison froide et l’extrême rigueur de février. Elle est inférieure à la moyenne observée depuis 2003, toutefois cette dernière est largement supérieures aux valeurs antérieures connues.
Un hiver de type continental, avec l’arrivée de l’anticyclone russo-sibérien ne dépose jamais de grosses couches dans la région, une pellicule au début et ensuite une petite couche à l’arrivée du redoux. Le froid l’emporte sur la neige.
Au contraire, le douceur océanique de décembre et janvier manquait de froidure pour déposer de la neige. Cette dernière n’a pu se produire de façon ponctuelle qu’au maximum du refroidissement nocturne, avant que la journée ne fasse tout partir !
Les longues périodes anticycloniques de mars n’étaient pas de nature à permettre un enneigement substantiel.
VALENCE 11/04/2012 14:02
Gérard Staron 17/04/2012 21:59