La multiplication des passages de perturbations océaniques depuis le redoux provoque la montée des rivères océaniques descendant des reliefs rencontrées par les pluies.
Il s'agit surtout des versants ouest selon un axe de Charente Poitou aux Vosges :
-- de la gatine vendéenne avec le Thouet et la Sèvres Niortaise
-- du Plateau de Millevaches avec laVienne la Gartempe La Creuse
-- du Morvan avec l'Arroux, le Sornin coté Loire moyenne et L'Yonne coté bassin de la Seine
-- du plateau de Langres avec la Marne amont et la Meuse
-- et enfin des Vosges, la Moselle, la Sarre
A l'écart de cet axe les rivères des collines du Boulonnais ou de thiérache sont aussi concernées dans des conditions moindre que celle des récentes crues de la Liane et de l'Aa.
Dans tous ces cas, la montée des cours d'eaux est encore limitée, concerne surtout la partie amont des bassins. il faudrait de nouvelles pluies importantes pour que ces crues deviennent dommageables. Par contre sur tous ces bassins les nappes phréatiques reçoivent dequoi remonter leurs niveaux.
Un bassin doit être surveillé avec plus d'attention celui de la Saône pour 3 raisons :
Il se trouve sur la trajectoire principale de toutes les perturbations depuis le début du redoux et ceci devrait continuer dans les prochains jours
Les sols sont particulièrement saturés en raison de deux crues précédentes de faible importance déjà relatées sur ce blog
La fonte de la neige tombée pendant l'épisode hivernal renforce l'écoulement .
le Doubs à Besançon a déjà atteint 5.59 m, bien plus que lors des deux crues précédentes, l'Ognon, la Seille La Loue et l'amont de la Saône montent aussi .
Avec les nouvelles pluies à venir, le sort ultérieur de la crue dépend de la façon dont ces ondes élémentaires vont se rencontrer vers l'aval sur le cours d'eau principal . la Saône à Verdun sur le Doubs à la confluence avec cette dernière rivière dépasse 5.17 m, au dessus des crues précédentes et n'a pas terminé sa montée !
la crue se transmettra ensuite à la région Lyonnaise et au Rhône. Elle s'étalera si elle ne reçoit pas des renforts.
Pour terminer voici cette photographie d'une décomposition de la lumière hier vers 9 heures sur les plateaux de la Haute Loire. Il ne s'agit pas d'un feu mais pas vraiment d'un arc en ciel puisque le phénomène n'était observable qu'à proximité du sol! L'orientation des rayons du soleil levant correspondaient mais il ne pleuvait pas et les autres conditions étaient remplies très imparfaitement.
Gérard Staron