Ces crues qui nous ceinturent (le 26/01/2018) !
Notre région est entourée d’inondations :
La plus proche actuellement est celle de la Dore qui est en train de monter fortement à la suite des pluies de cette nuit à Ambert avec 1.66m niveau toutefois très loin des grosses crues de novembre 2008 et décembre 2003
Le seule depuis janvier à concerner une rivière du Rhône l’Azergue avec 2.68 m à Lozanne le 4 janvier , bien loin là encore des 4.65 m de novembre 2008.
Par contre La Loire n’a régi qu’en aval à partir de Digoin quand elle reçoit les eaux du Morvan avec 4.66 m contre 6.88 m en décembre 2003 et encore mois que 1846, 1856, 1866 et 1907…..
Les départements de la Loire et du Rhône ne semblent pas devoir être concernés par les inondations des rivières locales d’autant plus que les précipitations en cours (17 mm ce matin à Saint Etienne) sont depuis ce matin sous forme de neige ce qui ralentira l’écoulement.
Ces départements ne seront concernés que par les crues des fleuves qui drainent l’eau en provenance de l’amont après un long cheminement:
La crue du Rhône amont en provenance des Alpes du nord est déjà passée à Ternay avec un maximum de 5.41 m supérieur à la crue d’avril 2006
La crue de la Saône venant des rivières du Jura (Doubs) et des Vosges (Ognon) arrive son maximum actuellement entre Verdun sur le Doubs et Chalon sur Saône, elle est un peu inférieure à celle de mars 2001 (7.79m contre 7.27m à Verdun sur le Doubs)
La Saône devrait encore monter à son arrivée dans le département du Rhône d’autant plus que les précipitations en cours, là bas sous forme de pluie vont y contribuer, ensuite la Saône fera repartir la crue du Rhône en aval de Lyon. Le principal danger se trouve le long de la Saône et du Rhône
A un échelon plus lointain :
La Meuse a connue deux montée deux montée, celle du début du mois a été la plus importante
Le bassin de la Seine est en crue, les pics se situent encore en amont de Paris sur L’Yonne , l’Armançon et la Marne. Le fleuve, à 5.59 m à Paris ce matin, devrait encore un peu monter mais la pluie en cours sur la France n’affecte plus le bassin de la Seine et il ne semble pas que des renforts pluvieux nouveaux importants arrivent !
Les crues des rivières du bassin de Dordogne semblent sur leur déclin.
Nous vivons un gros épisode de crues océaniques sur la France, mais le mot exceptionnel est parfois utilisé un peu hâtivement, en effet il semble bien moins important que ceux de janvier 1995 et antérieurement de décembre et janvier 1981 et 1982!
Ne pas s’étonner dans ce cas que les crues affectent un espace géographique important, il en est ainsi chaque fois dans ce cas car ces crues sont liées à la répétition de précipitations qui saturent les bassins versant et les remplissent comme une baignoire qui déborde. En 1995, l’épisode avait affecté La Vilaine et les rivières Bretonnes, La Seine, surtout la Meuse et toutes les rivières du Nord-est de la France et la Garonne .
Ne pas s’étonner que ces crues durent longtemps, les fleuves mettront d’ailleurs plus de temps à baisser qu’ils n’en ont mis à monter. Chaque fois ceci dure plus d’un mois comme en 1995, 1981, 1982
Ne pas s’étonner que ces crues affectent peu les couloirs de l’est du Massif central car les pluies océaniques ont des difficultés à rentrer massivement dans les hauts bassins de la Loire et de l’Allier situées derrière les hauteurs du Massif central. Les épisodes cités ci-dessus nous avaient peu concernés comme cette année